Après les asters maritimes, dont la cueillette est autorisée depuis la mi-mars, les salicornes pointent à nouveau leurs tiges en baie de Somme. Comme les asters maritimes, les salicornes poussent sur l’estran, entre terre et mer, sur les zones sableuses recouvertes par les marées. Mais leur croissance est un peu plus tardive en saison. Une commission, composée de représentants des affaires maritimes, des pêcheurs à pied et de mareyeurs s’est réunie ce mercredi 25 au matin, au Hourdel pour constater sur le terrain l’état de croissance de la fameuse petite herbe marine.
Il a été décidé que la cueillette serait autorisée pour les pêcheurs à pied professionnels à partir du 3 juin prochain, mais seulement sur les concessions du Hourdel. Celles du Crotoy, pour lesquelles la croissance de la salicorne a été un peu plus tardive, ne seront sans doute pas exploitables avant le 20 juin.
Les pêcheurs à pied professionnels, réunis en association, gèrent collectivement des zones du Domaine public maritime concédées par l’État. En hiver, ils procèdent à des « labours » peu profonds, avec une machine adaptée. Ce travail permet de limiter la progression de la spartine, une plante invasive qui se développe au détriment de la salicorne.
Les salicornes sont commercialisées chez les poissonniers de la baie. On en trouve aussi à la carte de nombreux restaurants comme La Table des Corderies ou le Vélocipède à Saint-Valery, l’Auberge de la Dune, Les Tourelles ou l’Auberge de la Marine, au Crotoy, le Neptune ou le Mytilus à Cayeux-sur-Mer.
Astuce de gourmet : si l’on trouve souvent les salicornes apprêtées en conserve au vinaigre, elles sont bien meilleures revenues à la poêle avec un morceau de beurre. Elles gardent ainsi leur saveur si particulière.
Picardie, la mer 